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La nomination du gouvernement...
… revue et corrigée par Macron ?
RIBUNE - Les rédacteurs du texte de 1958 avaient, en prévision de l’arrivée du général de Gaulle à la présidence de la République, imaginé des dispositions qui étaient de nature à éviter que la « fabrication » du gouvernement soit un enjeu personnel pour les membres de la classe politique et dépende de paramètres qui n’étaient pas l’intérêt des Français ou celui de la France. Et qui visaient à ce que le gouvernement soit une équipe de personnes, marchant dans la même logique et dans la même éthique que le général de Gaulle. Lequel avait pour ce faire une légitimité tirée de son comportement passé et du nouveau système de désignation du président de la République, qui devait désormais échapper aux tractations des seuls parlementaires.
L’article 8 de la constitution exclut que l’existence et la composition du gouvernement soient dépendants de l’accord de la classe politique. L’article 49 traite d'autre chose : il organise la responsabilité politique du gouvernement avec des mécanismes qui peuvent être utilisés à tout moment par le gouvernement, y compris au moment de sa nomination. Gouvernement qui, après qu’il a été nommé, peut, ou pas, engager sa responsabilité sur son programme ou faire une déclaration de politique générale (1). Point de possibilité n’est offerte aux membres de la classe politique de négocier des postes de ministres ou de transformer la table du conseil des ministres en table de négociation d’intérêts divers qui ne sont ni l’intérêt général, ni l’intérêt du pays.
Or, qu’observe-t-on aujourd’hui ? Les leaders des partis politiques proposent des noms pour le poste de Premier Ministre ; racontent, les uns qu’ils se verraient bien ministres, les autres qu’ils ne voudraient pas que certains personnages le soient. Le tout en étalant leurs ambitions sur la place publique. Le tout avec comme chef d’orchestre l’actuel président de la République qui reçoit à grand renfort de publicité divers politiciens candidats. Et fait savoir qu’il ne nommera pas tel ou tel, et qu’il attendra encore pour user de la compétence qui a été inscrite jadis pour ce faire dans le texte constitutionnel.
Et ce, alors que sa personne, son comportement, ses décisions ont fait l’objet de votes de rejet à répétition y compris après une dissolution… et qu’il reste en place.
Ces péripéties rappellent qu’un texte est fait pour atteindre un but, mais n’a jamais empêché les individus, en fonction de leur personnalité, de leurs intérêts, … de faire le contraire. Ainsi en va-t-il comme on le sait avec le droit pénal. Qui voudrait que les gens se comportent bien, mais qui n’empêche pas les rebelles, les abrutis … de tuer, de voler, d’escroquer. Ainsi en va-t-il pareillement avec le texte constitutionnel (2) de 1958 qui était fait pour un personnage historique et pour permettre à ce dernier de veiller, sous un certain rapport, à une forme d’éthique en politique.
Texte qui n’a pas empêché E. Macron (après certains autres) d’occuper la place. Et d’y faire ce que l’on a observé qu’il a fait : … Le contraire de de Gaulle sur l’essentiel (3). En profitant nécessairement d’une passivité, voire d’une acceptation de fait, au moins momentanée (4), de la classe politique prise dans son ensemble.
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Commentaires
plus aucun critère n' est respecté !
Nous avons un président roi qui ne laisse plus le gouvernement gouverner !
Alors, au gouvernement de destituer Macron, le dictateur !
Bon dimanche
Amitié