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Manquent pas d'air les bougres...
Dérapage du déficit : Attal, Borne et Le Maire fustigent un rapport sénatorial qui serait "truffé de mensonges".
Gabriel Attal, Elisabeth Borne, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont fait front commun mardi pour répondre avec véhémence à un rapport sénatorial au vitriol contre leur gestion des finances publiques, "réquisitoire d'opposants politiques", "truffé de mensonges", pour l'ex-ministre de l'Economie qui ne semble pas assumer ses prestations passées.
A 14H00, le rapport d'une mission sénatoriale flash de Jean-François Husson (Les Républicains), dénonce une "irresponsabilité budgétaire assumée" et un "attentisme dommageable" des exécutifs précédents.
"Le gouvernement connaissait en réalité l'état critique de nos finances publiques dès le mois de décembre 2023. Il aurait dû, selon nous, réagir vigoureusement. Mais il ne l'a pas fait", commente le président socialiste de la commission des Finances Claude Raynal.
La réaction n'a pas tardé. Deux heures plus tard, l'ancien ministre de l'Economie Bruno Le Maire tance un "réquisitoire d'opposants politiques", "truffé de mensonges", lors d'un point presse aux côtés des deux anciens chefs du gouvernement et de l'ex-ministre du Budget Thomas Cazenave.
"Nous avons collectivement anticipé, réagi vite, réagi fort contre toutes les oppositions, notamment le groupe des Républicains et le groupe du Parti socialiste qui continuaient à proposer des dépenses supplémentaires", a insisté l'ancien pensionnaire de Bercy, qui semble oublier toutes les déclarations de confiance quant à la "vertuosité" de l'économie et des comptes de l'état durant ses différents mandats.
"Il s'agit d'une attaque indigne qui repose sur des allégations qui sont irréalistes ou mensongères", a abondé l'ancienne cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, à qui comme à l'accoutumée la critique pose un léger problème lorsqu’il s'agit de sa personne.
Gabriel Attal, lui, a fustigé un rapport empreint de "déception de ne pas avoir trouvé un seul élément tangible attestant que la situation des finances publiques n'aurait pas été prise au sérieux". A en croire les débats houleux durant son audition sénatoriale c’est justement son sérieux, son immaturité et son attitude qui paraissent lui être reprochés face à de tels enjeux.
"La deuxième déception, je crois profondément, c'est de ne pas avoir réussi à nous diviser ou à nous dresser les uns contre les autres. Ce qui était évidemment leur objectif", a poursuivi le chef de file des députés Ensemble pour la République, qui a critiqué la tenue des auditions au Sénat qui ont précédé la parution du rapport.
"L'objectif n'est pas d'éclairer les Français sur la situation des finances publiques. Mais c'est bien un rapport à charge, a abondé l'ex-ministre du Budget Thomas Cazenave faisant fi du résultat plus que catastrophique et bien plus désespérant que celui dont on nous ventait quotidiennement les mérites.
La mission sénatoriale menée en début d'année 2024 a été relancée ces dernières semaines face à une dégradation des comptes bien plus inquiétante que prévu.
L'Assemblée nationale s'apprête à prendre le relais avec cette fois une commission d'enquête sur l'aggravation du déficit, qui doit auditionner le 12 décembre un Bruno Le Maire déjà très certainement tête baissée dans l'écriture de son prochain ouvrage aux teneurs douteuses, ainsi qu’un Thomas Cazenave toujours totalement translucide.
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