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Promesses et Désillusions...
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient:
La gendarmerie subit une vague de départs massive et rencontre des difficultés pour attirer de nouvelles recrues.
Geoffroy Antoine15/10/2023.
Une mesure « inédite » selon les dires du président.
Le 2 octobre dernier, Emmanuel Macron annonçait la création de « 238 nouvelles brigades de gendarmerie » et l’ouverture de « 2 100 postes de gendarmes », une annonce qui cache une situation pourtant inquiétante.
Saignée dans les effectifs, explosion des burn-out et recrutement par le bas, la plus vieille institution militaire du pays accuse le coup. 238 nouvelles brigades réparties sur l’entièreté du territoire français, un « réinvestissement historique », dixit le chef de l’État, qui permettrait à la gendarmerie de revenir en force dans des zones rurales bien souvent délaissées.
« Ça nous fait doucement rire », glisse un officier, encore un effet d’annonce et une bonne dose d’électoralisme ! » Sur ces 238 nouvelles brigades, près de 150 d’entre elles seront mobiles ; des fourgonnettes siglées « gendarmerie » qui vadrouilleront de commune en commune.
« Des gendarmes du voyage ! », s’amuse Virginie Rodriguez, responsable régionale de l’Association d’aide aux Membres et Familles de la Gendarmerie (AAMFG). « Une mesure pansement qui masque la réalité : les communes n’ont plus les fonds nécessaires pour accueillir de vraies casernes de gendarmerie. Je ne suis pas convaincue de l’utilité de ces camping-cars rhabillés aux couleurs de la gendarmerie. »
L’argent pour loger les gendarmes risque de manquer
De l’argent pour loger ses fonctionnaires, la gendarmerie risque aussi d’en manquer.
La dernière loi de programmation militaire pour 2024-2030, promulguée en août dernier, prévoit déjà une baisse de 130 millions d’euros pour le parc immobilier des gendarmes. « J’ai le sentiment qu’on donne l’illusion de réinvestir, mais on nous enlève 130 millions sur notre budget logement ! s’inquiète l’adjudant Thierry Guerrero, président de l’Association Gendarmes et Citoyens. On a déjà pris beaucoup de retard avec des logements insalubres et indignes. Il nous faudrait un budget d’au moins 300 millions d’euros pour rénover le parc… » Si l’exécutif s’enorgueillit d’ouvrir près de 2 100 nouveaux postes, plusieurs voix en interne s’inquiètent d’une forte vague de démissions.
Une source au ministère de l’Intérieur évoque 3 000 départs non prévus, rien que pour l’année 2023, dont de nombreux officiers. « La hiérarchie refuse de parler d’hémorragie, mais tout le monde sait que le nombre de démissionnaires est anormalement élevé », confie Virginie Rodriguez.
Une saignée dans les effectifs que le gouvernement a tenté d’enrayer par décret, le 28 juillet dernier, en imposant une souscription d’au moins quatre ans aux gendarmes-élèves et en les contraignant à rembourser une « somme forfaitaire fixée par le ministère » en cas de départ précoce.
https://www.lejdd.fr/societe/gendarmerie-promesses-et-desillusions-138965
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Commentaires
C' est l' automne, avec ses accompagnements, espérons que ne s' y rajoutent pas l' exportation des ambitions islamistes !
Bonne fin de semaine
Amitié
merci aussi aux oppositions... lfi, par exemple... et les promesses gouvernementales, je m'en suis toujours méfié, il n'y a pas de raisons pour que ça change, la campagne électorale est bien partie, alors, on essaie(les uns et les autres) de grapiller des voix, juste pour le pouvoir, et aussi l'argent...
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Le bonimenteur a une fois de plus joué sa comédie, bien accompagné par un gouvernement à sa botte !
Un honnête homme aurait démissionné depuis longtemps
Bonne fin de semaine
Amitié