• Quelles carrières ont fait les officiers supérieurs du Troisième Reich après sa chute ? Et surtout, où ?

     

    Adolf Heusinger
    Chef des opérations de l’état-major de la Wehrmacht (l’armée du IIIᵉ Reich à partir du 21 mai 1935 et jusqu’à sa dissolution officielle en août 1946)
    Président du Comité militaire de l’OTAN, 1961-1964.

     

    Hans Speidel
    Chef d’état-major du groupe d’armées «V» de Rommel. (officier dont la carrière se déroule dans l’armée de terre allemande au service des régimes politiques qui se succèdent alors : Empire allemand, république de Weimar, Troisième Reich.
    1957-1963, commandant de l’OTAN en Europe centrale.

     

    Johann Steinhof
    As de la Luftwaffe (armée de l’air) sur le front de l’Est. Militaire allemand, as de la Seconde Guerre mondiale. Il est considéré par beaucoup comme un des plus efficaces chefs de la Luftwaffe, 
    1971-1974, président du Comité militaire de l’OTAN

     

    Johann von Kleimanseg
    Officier d’état-major général au sein du haut commandement de la Wehrmacht
    1967-1968 Commandant de l’OTAN en Europe centrale

     

    Ernst Ferber
    Inspecteur du haut commandement de la Wehrmacht.
    1973-1975 : Commandant de l’OTAN en Europe centrale

     

    Karl Schnell
    Officier d’état-major général dans le corps de chars de la Wehrmacht.
    1975-1977 : commandant de l’OTAN en Europe centrale.

     

    Franz-Josef Schultze
    Officier de la Luftwaffe, croix de chevalier
    1977-1979 : Commandant de l’OTAN en Europe centrale.

     

    Ferdinand von Saenger und Etterlin :
    Adjudant du haut commandement de la Wehrmacht.
    1979-1983 Commandant de l’OTAN en Europe centrale.

     

    Copains de maintenant...

     

    https://reseauinternational.net/quelles-carrieres-ont-fait-les-officiers-superieurs-du-troisieme-reich-apres-sa-chute-et-surtout-ou/


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  • En Allemagne, l'impôt canin remplit les caisses de l'État...

    Un impôt qui a du chien ? En Allemagne, l’impôt sur les toutous a permis aux finances publiques de récolter plus de 420 millions d’euros en 2023. Une manne fiscale en pleine croissance. Si la mesure étonne, elle pose à la fois des questions d'égalité et de responsabilité quant à la possession d’animaux de compagnie, alors même que le pouvoir d'achat de la classe moyenne se réduit comme peau de chagrin.

    Avoir un chien est-il un luxe ? En Allemagne, les propriétaires de chiens contribuent, malgré eux, à une fiscalité florissante. L’impôt canin, en vigueur depuis le XVIe siècle, a généré plus de 420 millions d’euros en 2023, en hausse de 41 % sur dix ans. Alors que l’inflation frappe durement le pays, comme ailleurs en Europe, cette augmentation interroge : nos boules de poils sont-elles devenues une ressource fiscale à exploiter ?

    Certes, cet impôt permet d’alimenter les caisses des villes, mais à quel prix pour les propriétaires ? Avec une taxe qui peut grimper jusqu’à 600 euros, le poids de cette taxe n’est pas réparti équitablement. Comme le rapporte Le Parisien, certaines régions appliquent des critères discriminants basés sur la race, comme à Hambourg, où un chien non classé comme dangereux coûte 90 euros contre 600 pour un rottweiler. Une différence qui fait grincer des dents, notamment parce que la liste des chiens "dangereux" varie d’un Land à l’autre.

    À cela s'ajoute la flambée des prix de l’alimentation animale, qui a grimpé de 17 % en 2023. Pour les ménages les plus modestes, déjà frappés par la hausse du coût de la vie, posséder un chien devient presque mission impossible. Des exemptions fiscales existent pour les chiens guides ou pour les personnes en situation de précarité, mais elles ne compensent pas l’impression grandissante que vivre avec un animal devient un luxe.

    Et, nul doute que cet impôt pourrait inspirer de nouvelles formes de taxation en France, où la crise budgétaire est omniprésente. Peut-être, au moins, que cela permettra aux plus zélés de réfléchir à deux fois avant d'adopter un animal, si c'est ensuite pour le regretter, l'abandonner ou le maltraiter.

    https://www.francesoir.fr/societe-economie/en-allemagne-l-impot-canin-remplit-les-caisses-de-l-etat

     


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  • Crise économique : Vague de faillites pour les PME-ETI françaises.

    Cette année, alors que les faillites explosent, ce sont les PME et ETI qui s’effondrent les premières. Le "retour à la normale" qui était promis pour le post-Covid est en train de s'envoler, car les conditions économiques asphyxiantes d'aujourd'hui ne laissent que peu de chances à ces entreprises et menacent l'emploi de quelque 250 000 personnes. À tel point que les acteurs de la restructuration peinent à voir le bout du tunnel, et craignent une crise aussi importante que celle des subprimes de 2009.

    Derrière des chiffres alarmants, c'est le cœur même de l'économie locale qui vacille. Des entreprises autrefois florissantes, comme Valeo ou SPI, sont aujourd'hui sur le fil du rasoir. "On voit des structures de plus en plus importantes qui ne peuvent plus faire face", constate Christian Bagnaud, président du tribunal de commerce du Mans. En 2024, le nombre de défaillances a bondi de 24 % par rapport à 2019, atteignant des niveaux comparables à la crise de 2009, selon les chiffres de BPCE. Une situation révélatrice d’une économie en décomposition silencieuse, loin du simple "retour à la normale" post-Covid.

    Les PME-ETI, autrefois considérées comme plus résilientes que les très petites entreprises, s'effondrent sous le poids des dettes accumulées pendant la pandémie et les crises successives. La France déplore "57 % d’augmentation des défaillances pour les PME-ETI contre 19 % pour les TPE", rappelle Alain Tourdjman, directeur des études chez BPCE. Comme l'explique Les Echos, ce retour à la réalité est rendu particulièrement difficile par la fin des aides publiques, une demande des ménages en berne et la hausse des charges fiscales.

    Sans surprise, l'emploi fait grise mine. "250 000 emplois sont menacés cette année, soit 43 % de plus qu'en 2019", ajoute Tourdjman. Derrière ces chiffres, ce sont des vies et des territoires entiers qui vacillent, particulièrement dans des régions comme l'Aquitaine, mais aussi l'Île-de-France. D'autres régions, comme les Hauts-de-France, résistent mieux. Si les prévisions de BPCE se réalisent, 2025 pourrait prolonger cette hémorragie avec une "marée haute" de défaillances, menaçant toujours plus l'emploi. Reste à voir ce que le nouveau gouvernement nous réserve pour redresser la barre.

    https://www.francesoir.fr/societe-economie/crise-economique-vague-de-faillites-pour-les-pme-eti-francaises

    Ne nous faisons pas trop d'illusions...

     

     


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  • Ventes de voitures électriques en forte baisse : pourquoi ce coup de frein ?

    Les ventes de voitures électriques sont en berne. En juillet, elles ont diminué de 10,8 % par rapport à l'an dernier. L'une des raisons de cette baisse est la réduction des aides gouvernementales. C'est un coup dur pour la filière, car le prix de ce type de véhicule reste plus élevé que celui d'un véhicule thermique d'une gamme équivalente. 

    "Les ventes de véhicules électriques progressent moins vite parce que le prix des voitures a fortement augmenté. C'est devenu plus compliqué d'acheter un véhicule électrique, car il coûte plus cher. Il n'y a pas beaucoup d'offres de petits véhicules électriques meilleur marché", explique Eric Champarnaud, vice-président du Bureau d'informations et de prévisions économiques (Bipe), dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

    Même constat pour le marché de l'occasion. Chez le concessionnaire présent dans le reportage, difficile de trouver un client pour un modèle proposé en location longue durée. "On est à 350 euros [par mois] sur un véhicule d'occasion. On est à un peu moins de 400 euros pour une neuve. Il y a trop peu d'écart pour le client, car cette voiture n'est pas aidée. Ni par l'État, ni par les constructeurs" reconnaît Xavier Saison, directeur général du Groupe Lempereur.

    Si certains experts espèrent une baisse des prix lorsque les voitures d'occasion seront plus nombreuses sur le marché, force est de constater que certains constructeurs sont déjà refroidis par le recul des ventes. Ford va ainsi produire moins de véhicules électriques au profit de l'hybride, jugée plus rentable. Du côté des loueurs, Hertz va se débarrasser de 20.000 voitures électriques aux États-Unis et reprendre des véhicules à essence.  

    Dans ce parking d'un aéroport parisien où transitent des millions de voyageurs, certains clients hésitent encore à accepter une électrique dans les agences de location. "On ne sait pas le débit, l'autonomie, où on peut la recharger " déclare une femme près de l'agence. Même si des efforts ont été faits sur des autoroutes, les zones rurales manquent toujours de bornes adaptées. De plus, l'installation d'une borne de recharge rapide à domicile coûte environ 1500 euros.

    Le coût des recharges semble être aussi un frein pour les utilisateurs. Véronique, qui roule 1200 kilomètres par mois en électrique, a fait la comparaison avec le coût de la consommation d'un véhicule thermique pour 100 km : "On est 8,59 euros et je suis à 13,07 euros, donc il n'y a pas photo, c'est beaucoup plus cher qu'une voiture thermique. Demain, on me donne les clefs d'une voiture thermique, je prends une voiture thermique."

    https://www.tf1info.fr/conso/video-reportage-ventes-de-voitures-electriques-en-forte-baisse-pourquoi-ce-coup-de-frein-2317279.html

     

     


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  • De plus en plus de Français ouvrent leur jardin à des inconnus pour louer une place de parking ou une borne de recharge électrique.
     
    Deux particuliers qui ont fait ce choix témoignent, chiffres à l'appui, auprès de TF1.
     
    Aujourd'hui, on s'aperçoit que les bornes qui sont mises à disposition, il n'y en a pas tant que ça, ou des fois, il y en a qui sont en panne." Face à ce constat, depuis un mois, Cathy Andrieu partage sa borne électrique de rechargement avec d'autres automobilistes. Ce jour-là, c'est Jordan qui vient brancher sa voiture, impossible de le faire chez lui. Pour frapper à la bonne porte, il utilise une application permettant de trouver les bornes des particuliers à proximité. "Sur le réseau publique en général, c'est en moyenne plutôt 10 euros, et à la charge à domicile, environ 4-5 euros, souligne-t-il. Ça revient souvent moins cher quand même que les bornes publiques. C'est un peu comme Blablacar et le covoiturage, ça arrange tout le monde".

    De son côté, Cathy, qui habite Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, revend son électricité quasiment deux fois plus chère qu'elle ne la paie. "Si en moyenne, j'ai trois personnes qui viennent charger dans la semaine, on va compter ça sur un mois, ça fait à peu près un gain de 100 euros, confie-t-elle. Quand on voit le prix de l'électricité, ça permet de déduire ça de sa facture". 

    Notre reportage se poursuit à quelques dizaines de kilomètres de là, à Pont-Saint-Martin, tout près de Nantes. Dans le jardin de Bertrand Douaud, c'est un grand espace pour le stationnement qui est partagé. Il faut dire qu'il habite à cinq minutes de l'aéroport, et à cinq euros la nuit par voiture, lui aussi est gagnant. Cela lui rapporte "150 euros par mois", calcule-t-il. "Quand on part en vacances, ça fait ne petite enveloppe en plus pour aller faire des sorties. Mais ce n'est pas non plus une rentabilité exceptionnelle".

    La famille qui se présente aujourd'hui dans son jardin part onze jours en Martinique. En plus d'être rassurée de laisser ici sa voiture, le stationnement est pour elle bien moins cher qu'à l'aéroport. Le père de famille estime qu'il en aurait eu pour environ "130 euros" dans le grand parking, contre "80 euros" dans celui de Bertrand. Et pour ce prix, l'hôte les dépose et va les chercher lui-même au terminal de l'aéroport.

     https://www.tf1info.fr/conso/video-reportage-ca-fait-un-gain-de-voici-combien-louer-une-borne-de-recharge-ou-une-place-de-parking-dans-son-jardin-peut-rapporter-2304363.html

     

     
     

     

     

     


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  • Michel Barnier, à peine arrivé, déjà menacé.

    Premier ministre surprise, en dépit des résultats des législatives, Michel Barnier a constitué un gouvernement exclusivement composé de Républicains et de macronistes. Il a présenté ses objectifs et sa méthode de travail, avant de tenir un premier conseil avec ses ministres lundi soir. Quelles impressions a-t-il laissées avec tout ça ?

    « Ce gouvernement sera républicain, progressiste et européen », et aura pour mission « d’agir plus que de communiquer », clamait le successeur de Gabriel Attal, réputé pour être plutôt discret. Qu’est-ce que ça veut dire ?

    Au journal du 20h de France 2, dimanche soir, il présentait quelques points forts de son programme. D’abord, comme le rapporte LCP, il promet de ne « pas alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français », mais envisage que « les personnes les plus fortunées participent à l'effort national », via des « prélèvements ciblés ». Il a aussi expliqué vouloir améliorer la réforme des retraites, et assuré vouloir préserver intégralement les « grandes lois » sociales, par exemple celles sur l'interruption volontaire de grossesse ou l'assistance médicale à la procréation. Concernant l’immigration, « il y aura des mesures pratiques comme tous nos voisins en prennent » pour « maîtriser et limiter une immigration qui devient souvent insupportable et qui conduit à ne pas bien accueillir ceux qu'on accueille ».

    En somme, des déclarations mesurées qui ont pour objectif de rassurer la gauche, sans perdre la droite. Une sorte de « en même temps » cher à notre président. Eric Coquerel (LFI) a rapidement réagi à ces annonces, attendant de voir « si ce gouvernement tient les timides promesses de Monsieur Barnier ». De son côté, Marine Le Pen livrait sa propre analyse : « [ce gouvernement - ndlr] est transitoire. […] La grande alternative que nous proposons, nous allons continuer à nous préparer pour permettre à la France de se rebeller ». Le parti de Jordan Bardella attend notamment d’en savoir plus sur la position du gouvernement concernant le budget.

    Ce qui est sûr, c’est que Michel Barnier, comme ses prédécesseurs, marche sur un fil. Il livrera sa déclaration de politique générale le 1er octobre, devant l’Assemblée nationale, mais la gauche prévoit déjà de déposer une motion de censure contre lui. Si le RN se joint au NFP, Michel Barnier ne pourra que se plier à leur volonté, étant donnée la composition actuelle de l’hémicycle, qui n’est pas en sa faveur.

    D’autant que les derniers sondages commandés par Public Sénat ne sont pas rassurants. « 61% des Français pensent qu’Emmanuel Macron va gouverner », alors que « 75 % d’entre eux sont mécontents » du président. Bref, ça promet, mais ne va peut-être pas durer.

     

     


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  • Lutte contre la corruption : Anticor retrouve enfin son agrément.

    Victoire importante dans la lutte contre la corruption version hexagonale. En conflit depuis plusieurs mois avec le gouvernement, Anticor a finalement retrouvé son agrément jeudi. Une décision forcée prise par Attal, juste avant qu'il ne quitte ses fonctions.

    L’arrêté signé par feu le premier ministre marquera l’un de ses derniers actes. Il intervient après que la justice ait sommé le gouvernement, la veille, de réexaminer sous 24 heures la demande d'agrément sous peine d'une astreinte financière de 1 000 euros par jour de retard. En effet, le tribunal administratif de Paris avait, dès le 9 août, ordonné le réexamen dans un délai de quinze jours, chose qui n’avait pas été exécutée, poussant la justice à demander des sanctions financières afin de forcer la décision.

    Selon l’arrêté rendu public, Anticor remplit bien les conditions nécessaires pour obtenir cet agrément, agrément désormais renouvelé pour une durée de trois ans. Il permet à l’association d'exercer les droits reconnus à la partie civile, en intervenant dans des procédures judiciaires, en cas notamment d'inaction du parquet, un pouvoir clé dans certaines formes de corruption. "Cette décision récompense le combat acharné que nous menons devant les juridictions administratives depuis tant de mois. C'est une victoire pour la société civile", a déclaré Vincent Brengarth, l'avocat d’Anticor.

    Créée en 2002 afin de lutter contre la « corruption » et restaurer une forme d’éthique politique, Anticor avait perdu son agrément en juin 2023 suite à une décision du tribunal administratif, confirmée depuis en appel. Depuis 2015, l'agrément permettait à l'association de se constituer partie civile dans certaines affaires sensibles, un rôle exercé déjà dans de nombreuses procédures, notamment celles liées à l’attribution controversée de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, l’enquête pour prise illégale d’intérêts visant Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, ou encore la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric.

    Quelques sujets embarrassants pour le pouvoir…

    Cette suspension d’agrément avait suscité de vives critiques. Emmanuel Macron s'était d’ailleurs exprimé de manière critique à l’égard de l’association devenue gênante. En 2023, lors de l'émission "Complément d’enquête", le président avait fustigé Anticor, affirmant que l’association menait des procédures à répétition, pouvant nuire à la réputation des personnes visées, même en l’absence de condamnation.

    Anticor, qui revendique quelque 7 000 adhérents, avait déposé une première demande de renouvellement de son agrément en juin 2023, demande à laquelle le gouvernement n'avait pas répondu, et qui de fait valait refus implicite. Contestant par la suite cette non-réponse devant le Conseil d’État et le tribunal administratif. Puis en janvier, une nouvelle demande d'agrément avait été introduite, mais une fois encore, le silence radio du gouvernement qui conduit une fois encore à un refus tacite. Finalement, le tribunal administratif avait été ressaisi par l'association en août, un refus qui finit par une décision favorable en ce début septembre.

    Une issue perçue comme avancée majeure dans la lutte contre la « corruption ». L'association Sherpa, également impliquée dans ce combat face aux crimes économiques, a salué cette victoire sur X, en soulignant l’importance pour la société civile de la transparence des institutions publiques.

     

     


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  • … revue et corrigée par Macron ?

     La nomination du gouvernement...

     

     RIBUNE - Les rédacteurs du texte de 1958 avaient, en prévision de l’arrivée du général de Gaulle à la présidence de la République, imaginé des dispositions qui étaient de nature à éviter que la « fabrication » du gouvernement soit un enjeu personnel pour les membres de la classe politique et dépende de paramètres qui n’étaient pas l’intérêt des Français ou celui de la France. Et qui visaient à ce que le gouvernement soit une équipe de personnes, marchant dans la même logique et dans la même éthique que le général de Gaulle. Lequel avait pour ce faire une légitimité tirée de son comportement passé et du nouveau système de désignation du président de la République, qui devait désormais échapper aux tractations des seuls parlementaires. 

    L’article 8 de la constitution exclut que l’existence et la composition du gouvernement soient dépendants de l’accord de la classe politique. L’article 49 traite d'autre chose : il organise la responsabilité politique du gouvernement avec des mécanismes qui peuvent être utilisés à tout moment par le gouvernement, y compris au moment de sa nomination. Gouvernement qui, après qu’il a été nommé, peut, ou pas, engager sa responsabilité sur son programme ou faire une déclaration de politique générale (1). Point de possibilité n’est offerte aux membres de la classe politique de négocier des postes de ministres ou de transformer la table du conseil des ministres en table de négociation d’intérêts divers qui ne sont ni l’intérêt général, ni l’intérêt du pays. 

    Or, qu’observe-t-on aujourd’hui ? Les leaders des partis politiques proposent des noms pour le poste de Premier Ministre ; racontent, les uns qu’ils se verraient bien ministres, les autres qu’ils ne voudraient pas que certains personnages le soient. Le tout en étalant leurs ambitions sur la place publique. Le tout avec comme chef d’orchestre l’actuel président de la République qui reçoit à grand renfort de publicité divers politiciens candidats. Et fait savoir qu’il ne nommera pas tel ou tel, et qu’il attendra encore pour user de la compétence qui a été inscrite jadis pour ce faire dans le texte constitutionnel. 

    Et ce, alors que sa personne, son comportement, ses décisions ont fait l’objet de votes de rejet à répétition y compris après une dissolution… et qu’il reste en place. 

    Ces péripéties rappellent qu’un texte est fait pour atteindre un but, mais n’a jamais empêché les individus, en fonction de leur personnalité, de leurs intérêts, … de faire le contraire. Ainsi en va-t-il comme on le sait avec le droit pénal. Qui voudrait que les gens se comportent bien, mais qui n’empêche pas les rebelles, les abrutis … de tuer, de voler, d’escroquer. Ainsi en va-t-il pareillement avec le texte constitutionnel (2) de 1958 qui était fait pour un personnage historique et pour permettre à ce dernier de veiller, sous un certain rapport, à une forme d’éthique en politique.   

    Texte qui n’a pas empêché E. Macron (après certains autres) d’occuper la place. Et d’y faire ce que l’on a observé qu’il a fait : … Le contraire de de Gaulle sur l’essentiel (3). En profitant nécessairement d’une passivité, voire d’une acceptation de fait, au moins momentanée (4), de la classe politique prise dans son ensemble.

    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-nomination-du-gouvernement-revue-et-corrigee-par-macron


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  • Un peu long, mais tellement bien fait et intéressant:


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  • Arnaud Lagardère paie cher ses détournements de fonds et dépend de Bolloré pour redresser la barre.

    Ce mercredi 21 août, Arnaud Lagardère a admis auprès du Figaro être sur le point d’essuyer sa dette auprès du fisc. Le redressement fiscal qui s’élevait à 50 millions d’euros aura nécessité au milliardaire de revendre une nouvelle part de son groupe à Vincent Bolloré.

    À la fin mai, Le Monde soulignait la signature d’un protocole transactionnel permettant à Arnaud Lagardère d’ « apurer ses dettes fiscales », sans que ne soit mentionné le montant exact réclamé par l’administration fiscale. Lagardère s'est départi pour ce faire de « près de 8,5 millions d’actions » à 24,10 euros l’unité. Et l’acheteur n’est autre que son concurrent direct, Vivendi, qui était déjà majoritaire dans l’actionnariat du groupe. Tout ceci permettrait à l’homme d’affaires dans la tourmente de collecter « près de 205 millions d’euros ».

    Alors qu’il a démissionné de ses fonctions de PDG du groupe le 30 avril dernier, une nouvelle décision de justice lui a permis de reprendre les rênes le 28 juin, bien qu’il soit toujours accusé d’« abus de biens sociaux, présentation de comptes inexacts et non-dépôt de comptes ». En effet, celui-ci aurait notamment financé par ses sociétés d’importantes dépenses personnelles. Des dépenses qui iraient d’ailleurs jusqu’à dépasser la valeur des actions Lagardère qu’il détenait. Signalé depuis 2019 par des informations de presse, son train de vie avait pu être camouflé jusque-là par l’absence de publication des comptes de l’holding. Depuis 2023, Vivendi a repris le contrôle du groupe afin de remettre à flot la gestion critiquée qu’effectuait le milliardaire.

    Malgré sa reprise de fonction, ses problèmes ne sont pas terminés. Il lui est encore nécessaire de se départir de certaines de ses possessions. L’Autorité des marchés financiers indique qu’au 13 août, le directeur du groupe Lagardère détient 5,12% du capital et 4,49% des droits de vote de l’entreprise, contre respectivement 11,11% et 12,68% en décembre 2022.

    Laconiquement, celui-ci déclare auprès du Figaro : « J’ai vendu pour solder mon endettement, qui est presque à zéro, et sera bientôt à zéro ». Malgré ses dettes bientôt épongées, le voici à la merci de la famille Bolloré.

     

     


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